mardi 17 mars 2009

« … pas toujours évident que la mayennaise prenne… »

Cher Lolo, le talent déployé pour le maintien à flot du blog du SLIP méritait bien un hommage sous forme de clin d’œil : l’auto-interview.

Lolo, tes coéquipiers ont remarqué qu’à chaque dégagement de leur gardien de but, tu agites les bras en l’air. Ils se demandent donc si tu as par là quelque chose à dire ?
Bah non rien de spécial. Souvent, mes grands gestes ne m’empêchent pas de rester muet comme une carpe devant le but.
Mais pourquoi diable lever le bras alors ? Le maillot te gratte ? On a l’impression que tu demandes le ballon, ça va pas la tête !?
Justement, ça va pas du tout la tête, ou plutôt mon jeu de tête. En général je préfère qu’un coéquipier se lance. Si l’andouillette balancée par notre goal fonce vraiment sur moi, je dois alors réagir au plus vite pour faire en sorte d’être le plus mal placé possible au moment de l’impact, quitte à esquisser une petit saut de cabri en rentrant la tête dans les épaules. Ce n’est guère élégant mais c’est le seul moyen d’éviter le ballon tout en donnant l’impression que j’ai essayé…
On ne peut donc pas dire que tu joues vraiment avec ta tête…
Non c’est pas trop mon truc mais ça passe inaperçu dans une équipe où la moitié des joueurs mesure moins d’un mètre cinquante. Et puis je ne suis pas le seul non ? On a connu notre contingent de têtes de nœud, de têtes de vainqueur…
C’est vrai, tu balances là ?
Tête bin qu’oui, tête ben qu’non…
Et à l’école tu levais la main de façon aussi compulsive ? A l’oral t étais bon ?
Euh ni particulièrement bon ni particulièrement mauvais, j’étais dans la Mayenne…
A ce sujet, est-ce que cette région produit du vin ?
Un petit peu mais en tout état de cause, depuis tout jeune je vendange pas mal…
Et comment réagissait la population féminine à ces exploits ?
C’était difficile et aussi chaotique qu’une passe intermittente ou une touche mal assurée de mon beau frère… A vrai dire, il n’était pas toujours évident que la mayennaise prenne…
Justement une question de P’tij’ : Nantes, la bretonne qui l’aime, l’habite, la mayennaise, elle, Laval ?
Au stade lavallois on a coutume de répondre à ce genre de sous-entendus scabreux en traitant leurs auteurs de Miton-man, Jean-Marc de leur prénom.
Il n’en demeure pas moins que Laval a beau être un palindrome, cette ville se traîne désespérément en queue de peloton du progrès…
Normal, on n’a pas encore changé de Millinaire…
Parlons-en de cette valeureuse équipe tango et noir… Certaines mauvaises langues prétendent qu’on les surnomme non pas les galactiques mais les stalactiques parce qu’ils ne sont guère mobiles et évoluent dans la voie Lactel…
Je réponds quoi à ça ? J’hésite entre ne pas relever ou répondre… ou bien faire laiteux…
Bah tu peux faire comme d’hab’…
Bon très bien alors : je lève le bras, je suis hors-jeu mais je gueule que j’y suis pas, je rate mon contrôle, je fonce quand même tête baissée sur le gardien, je m’y empale, je foire ma frappe et je fais mine de pas entendre la remarque désobligeante de Boule alors que j’omets de me replacer parce que je simule un coup sur le tibia ce qui me laisse le temps de réfléchir aux excuses et diversions que j’invoquerai le lendemain dans mon résumé de match elliptique. C’est bon là ?
Excellent ! Par ailleurs, depuis que la prestation de Goyan dans les buts a éliminé le SLIP de la coupe, les plus accrocs mettent à profit les vendredis vacants pour s’adonner au Air Soccer. Certains prétendent que tu es à l’origine du concept de Air Football…
Oui c’est exact. Mais c’est P’tij’ qui a inventé le concept du Air humour. Par contre, avec Olive je suis également à l’origine du Air Poker.
Et en quoi cela consiste-il ?
Arriver à l’heure avec sa mallette et une bonne bouffée de confiance, repartir de bonne heure délesté de 5 euros parce que c’était littéralement injouable ! Statistiquement j’aurais dû l’emporter haut la main…
Revenons au sport, a priori la distance la plus courte entre un point et la ligne de but est la ligne droite. Certaines de vos courses s’évertuent à démontrer le contraire. Pouvez-vous nous en dire plus et par là ce qu’évoque pour vous la devise « droit au but » ?
Ouais enfin bon, y’en a bien qui prétendent que passer devant le Marlowe est le chemin le plus court pour rentrer chez eux le vendredi après le match alors que c’est pas du tout sur la route d’Ancenis…
Lolo, boule, saucisses, slip, touche, six mètres, marquage à la culotte, engagement… ce champ sémantique aux allusions fleuries ne recèle-t-il pas un sens caché qui devrait t’inciter à ne pas multiplier les appels en profondeurs, surtout quand c’est Rémi qui joue derrière… ?
Vous savez nous les kinés, ce genre de choses ne nous effraient pas… Je me rappelle avec émotion le jour où une banale séance de TP a scellé notre complicité avec Gildas. D’ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que, depuis, il fume le cigare (d’aucuns diront qu’il l’a aussi)… (oui Boule on aurait pu faire la blague du cigare à moustache…)
Un mot pour finir ?
A vrai dire, je ne suis pas un très bon finisseur…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Lolo, arrêtes le foot et reconvertis toi en interviewé !! C'est là que tu es le meilleur...

Excellent ton interview, j'ai envie de me pisser dessus devant cette auto-dérision. Bravo.

Boule

Lolo a dit…

Pas un mot sur mon pied gauche !! QUI a écrit cet article bon sang de bois !!? (en l'occurence pas moi ; je me permets de le préciser pour éviter toute confusion -d'Olive, de mon père, etc.)